Ce dernier numéro de l’année aborde différents sujets : il permet à chacun de retrouver la grande diversité de nos actions et l’engagement de tous les bénévoles de nos Centres Sociaux, accompagnés par des professionnels attentifs et à l’écoute des besoins des habitants de nos quartiers.
Deux sujets sont importants pour nous tous en cette fin d’année.
Le renouvellement de notre convention tripartite avec la Ville de Rennes et la CAF pour une durée de quatre ans. L’action que nous conduisons au quotidien ne peut être efficace que dans la durée ! Elle se construit sur des relations de confiance, plus dans une logique de coopération que d’obligation. Elle traduit par écrit la reconnaissance de notre UTILITÉ SOCIALE ! Ces dernières années, à juste titre, nous étions inquiets de notre avenir financier. Ceci n’étant pas dû à une mauvaise gestion de notre part, mais à un contexte financier général qui oblige nos financeurs à faire des choix budgétaires, hélas en notre défaveur.
Grâce à un dialogue constant, parfois houleux, mais toujours argumenté de notre part, nous avons réussi à construire une stratégie pour les années à venir. Il nous faut rester vigilant ! Nous avons confiance en notre équipe de direction et nos directeurs pour maintenir le cap. Le Conseil d’Administration du 18 décembre nous permettra d’examiner et de soumettre au vote ce document qui nous engagera réciproquement jusqu’en 2023.
Nous souhaitons par ailleurs aborder une question qui nous concerne tous et qui doit nous mobiliser quelle que soit l’activité que nous pratiquons dans nos Centres : la prévention et la lutte contre les violences conjugales.
L’actualité nous rappelle quotidiennement les conséquences de ce fléau intolérable et inadmissible.
Depuis le 1er janvier 2019, 1411 femmes sont mortes sous les coups de leurs (ex) compagnons1.
Suivant la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé, ces féminicides intimes sont des « crimes de possession ». « On ne frappe jamais, on ne tue jamais par amour » comme beaucoup d’auteurs ou d’avocats le plaident encore. Dans la majorité des cas, quand un homme frappe ou tue, c’est pour maintenir le contrôle sur une compagne considérée comme sa propriété, un objet !
En tant que mouvement d’éducation populaire nous nous devons d’agir avec d’autres pour traiter les violences à la racine dès le plus jeune âge, en misant sur l’éducation et la formation de tous.
Mais il faut aussi accompagner les femmes victimes à faire les démarches nécessaires auprès de professionnels et associations, afin de libérer leur parole, les déculpabiliser et favoriser leur protection et celles de leurs enfants.
Ce pourrait être l’occasion pour nous de travailler pour arriver à une prise de position commune sur ce thème.
C’est le regard de notre société qui doit changer afin de faire progresser l’égalité femme-homme dans tous les domaines de la vie professionnelle et sociale.
Nous proposons de solliciter un entretien avec Mme Geneviève Letourneux, élue à la Ville de Rennes en charge du dossier afin de travailler avec elle pour arriver ensemble à une prise de position qui aura valeur d’engagement pour nous toutes et tous.

2020 s’annonce riche en projets et actions, que cette période de fêtes permette à chacun de vivre de bons moments en famille, entre amis.
Soyons attentifs aux autres et particulièrement aux personnes fragiles, et parfois seules. Nos Centres Sociaux, à leur façon, contribuent à rompre ces chaines infernales qui conduisent à l’isolement, au repli sur soi. Merci aux 450 bénévoles, aux 150 salariés qui agissent au quotidien pour apporter du mieux vivre à chacune et à chacun !
Bonne et heureuse année à tous !

Les Co-Président·e·s
Annie Brelier, Sylvie Litte-Sinda, Jean-Luc Masson

1source du Journal Franceinter du 10 décembre2019. NB : au 31 décembre, 148 féminicides source Franceinter le 7-9 du 31/12/2019.

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