Ginette

 

Mon arrivée à Ty Blosne, c’est toute une histoire : j’ai été très malade il y a 4 ans A cette époque-là je n’osais pas sortir de chez moi, parler aux gens. Hans-Clovis et toute l’équipe m’ont sollicité pour aller à la couture. On y a fait des robes et puis c’est là que ça a commencé. Ils m’ont beaucoup aidé, sans jamais me juger. Après, Hans-Clovis, m’a demandé : « pourquoi tu ne vas pas au Café du Centre Social ? Je vais t’amener tu verras bien ». Je suis venue et c’est là que j’ai connu Claude. C’est grâce à elle que je suis maintenant bénévole au Café des Epices. A cette époque je n’étais pas encore bien, j’avais peur du jugement des autres, peur de tout, du mal à parler. Et puis finalement je suis venue, j’ai connu toutes les personnes qui sont autour de moi aujourd’hui. Je suis encore là, j’aime bien, j’ai pas trouvé une famille mais j’ai trouvé un point de repère. Ça me tient vraiment à cœur. Quand je suis venue j’ai commencé à apprécié tout le monde, j’aime tous les gens même les « bêtes ». Nous sommes un globe, il y’en a pour tout le monde : que ce soit pour les étrangers ou pas. J’aime tout le monde, je ne fais aucune différence, on est tous pareils !

Le Café des Epices, ça m’apporte beaucoup, la joie de venir et de voir tout le monde. Des fois je passe dire bonjour, ça m’apporte une bonne journée. C’est surtout que je n’ai pas de famille proche alors ça m’a rapproché de tout le monde et pour moi c’est important. Je me sens moins seule.

Je pense apporter ma bonne humeur, mon sourire parce que je rie tout le temps, ma sincérité. J’ai mauvais caractère mais je suis très gentille. Je suis assez vive mais si j’ai envie de dire « merde » à quelqu’un je vais lui dire, tout en étant polie. La politesse c’est très très important. Je suis franche et c’est important. Avec ma fille par exemple c’est électrique mais on s’adore.

« Sincérité, politesse, gentillesse, être compris, savoir écouter  »